-Septembre 2018-
Comme son nom l’indique bien, le GST 8 « Mécanique expérimentale des matériaux et structures » concerne les activités expérimentales de la mécanique des matériaux et des structures.
De façon générale, la finalité de cette thématique est de délivrer une information sur le comportement réel des matériaux et des structures lorsqu’ils sont soumis à des chargements mécaniques ou environnementaux variés (température, humidité notamment), mais tous bien maîtrisés. Selon la nature de l’essai conduit, l’information ainsi recueillie contribue à atteindre plusieurs objectifs.
Le premier est d’observer la réponse de divers matériaux, de proposer des lois adaptées pour modéliser leur comportement, puis d’identifier les paramètres pilotant ces lois. Cette information est en effet indispensable pour alimenter les codes de calculs par éléments finis avec des données fiables sur le comportement de matériaux utilisés en ingénierie mécanique. Un autre objectif peut être de valider des calculs de dimensionnement d’éléments de structures. Ces derniers sont généralement conduits sous diverses hypothèses mais celles-ci ne sont pas toujours complètement vérifiées, rendant donc bien souvent nécessaire une validation expérimentale. Enfin, des essais non-destructifs de différentes natures permettent de statuer sur la qualité de pièces mécaniques au cours de leur fabrication.
L’instrumentation utilisée en mécanique expérimentale est longtemps restée figée. La mécanique expérimentale est de ce fait longtemps restée le parent pauvre de la mécanique en comparaison à d’autres secteurs comme le calcul des structures, qui a bénéficié quant à lui de l’évolution fulgurante des moyens de calculs liée aux progrès de l’informatique. La situation a toutefois progressivement changé, ceci pour deux raisons principales. D’une part, le développement d’outils de mesure sophistiqués, mais pas toujours bien maîtrisés, a rendu nécessaire le développement d’une activité dédiée afin de pouvoir extraire une information fiable délivrée par ces outils. D’autre part, la frontière avec la mécanique numérique n’est désormais plus aussi nette qu’auparavant. Il est donc souvent nécessaire d’associer étroitement modélisation et calculs avancés pour exploiter judicieusement des données obtenues généralement en très grand nombre lors d’essais élaborés.
Dans ce contexte, le GST 8 a pour vocation principale d’accompagner et de dynamiser les initiatives visant à diffuser l’information relative aux activités ci-dessus, principalement sous la forme de journées dédiées ou de congrès. Certains de ces évènements sont consacrés à des matériaux particuliers (par exemple les élastomères ou les matériaux du Génie Civil) dont la caractérisation nécessite des stratégies expérimentales adaptées. D’autres sont dédiés à des techniques de mesure qui sont balbutiantes ou qui ne sont pas encore suffisamment matures pour se substituer à des capteurs classiques mais bien éprouvés. Les techniques de mesure de champs sans contact de déplacements, de déformations ou de températures, constituent un bon exemple. Le caractère transversal de la mécanique expérimentale a d’ailleurs poussé à associer étroitement l’AFM à d’autres associations comme l’AMAC, l’AUGC et Mécamat pour partager les réflexions et bénéficier d’une expertise et d’un auditoire élargis lors de certains colloques organisés conjointement.
Au bilan, le GST 8 s’inscrit dans une thématique dynamique et en pleine évolution.
De part le caractère fédérateur de l’AFM dont il dépend, ce GST contribue ainsi à la structuration de l’activité concernée au niveau national.